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Les Archers des Mascareignes

Mon premier cerf à Menciol "Julie"

 

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Dimanche 1er septembre 2013, avant dernière chasse de la saison à Menciol. Briefé par le Président Jean-Yves et  le directeur de chasse Papa, je prends connaissance du quota. De nombreuses bêtes y figurent, parmi elles : un daguet et une jeune biche par chasseur. S’ajoutent aussi un bonus de quatre bêtes biscornues.

Accompagnée par Sébastien LAW HANG, je suis postée à BOIS D’ALBIZIA par Patrick MERLE (chef de ligne). Dès notre arrivée, Sébastien remarque un troupeau de cerfs dans la chute. Le silence est d’or ! A peine installée sur le mirador, je charge ma « seven » (Remington 7.08), j’ajuste le zoom de la lunette et Que la chasse commence !...

La chute est alors scrutée de tous les côtés par Quatre yeux ! Environ trente minutes après, le même troupeau réapparaît. Les cerfs sortent  devant nous à droite. Sébastien aux jumelles, moi à la lunette, la recherche est lancée ! Un trois cornichons moins de six pointes mais il n’est pas au quota, un autre de six pointes, une grosse biche et son faon, une jeune biche identifié par Sébastien qui peut de temps après rentre au bois, un jeune gros cerf avec une corne torsadée : le doute apparaît. J’appelle alors Papa qui me confirme que ce n’est pas lui le biscornu au quota. Le troupeau se décale alors un peu vers la droite en descendant, Sébastien identifie alors une autre jeune biche dont on ne voit qu’une partie du corps. Pour moi c’est le doute ! Je préfère alors ne pas tirer. 

Sept heures trente-neuf, un premier puis un deuxième coup se fait entendre à ma gauche. Le bal de la chasse est cette fois-ci officiellement ouvert. Peu de temps après les poussées s’intensifient tout autour de nous, on aperçoit à plusieurs reprises des grosses biches et leurs faons qui traversent dans le haut de la chute. Il est huit heures quinze et les coups de fusil commencent à donner autour de nous notamment en bas et à gauche, j’espère alors que quelques bêtes figurants au quota apparaissent !... Mais rien. 

Sur les coups de neuf heures, le calme revient. Sébastien en profite alors pour descendre assouvir un besoin pressant. Quand soudain surgit du bas de ma chute une biche que j’ai du mal à identifier elle continue de monter et je m’aperçois que c’est une jeune biche !  J’épaule, je vise tout en la suivant puisque qu’elle trotte. D’un coup, elle ralentit l’allure puis tourne à gauche, je l’ai toujours dans ma lunette ! Je repositionne donc vite la croix lorsqu’elle s’arrête subitement à la suite d’un cri. Lorsque je lève ma tête, Sébastien n’est pas très loin, il fait barrage à la biche ! Je lève alors mon arme par précaution, elle s’en va. Sébastien remonte sur le mirador et la chasse continue. De belles poussées nous permettent d’apercevoir  un jeune gros cerf qui nous fixe quelques instants avant de repartir…

Le calme se réinstalle… quelques poussées de temps en temps mais qui n’aboutissent pas dans notre chute. Lorsque subitement, j’entends quelque chose dans mon dos. Je me retourne et je reconnais une jeune biche.  J’épaule alors ma carabine, je vise et je la suit, elle continue de monter. A un moment je la perds de vue, je me retourne vers Sébastien et je lui dit que «  je suis trop petite ! » Il s’écarte, je me mets à genoux sur le banc, carabine épaulé, elle est parfaitement placée. La croix la devance un peu. Elle s’arrête, je recule alors un peu la croix. Sébastien à côté de moi ne cesse de m’encourager à tirer. « Aller ! Vas-y !… » Qu’il me répète. Le coup part, elle matte puis rentre dans les bois. Il est dix heures vingt et je me mets à crier « YES, YES » ! L’émotion est à son comble, je tremble de joie ! Joie partagé avec Sébastien qui tremble aussi ! J’appelle directement Papa, qui me félicite. S’en suit des messages de félicitations qui me parviennent, les nouvelles passent vites !!! J’attends bien dix minutes avant d’envoyer Sébastien voir se qu’il en est. Je ne suis pas au bout de mes surprises, Sébastien ressort du bois me disant qu’il n’y a rien. Il rentre alors d’un autre côté et fais sortir une jeune biche que je ne vois pas. Il remonte et je descends à mon tour voir. Je me mets à l’endroit ou elle a prit la balle en espérant trouver quelque chose, mais rien. Pas de sang. Le stress se met alors à monter : ou est-elle passée ?... Je rappelle Papa lui disant qu’il n’y a rien, puis j’envoi un message à Parrain (Yanick) en espérant un peu d’assurance mais celui-ci me répond que « c’est la magie des cerfs volants !!! ». À ce moment, je ne sais pas quoi penser. J’envoi un message à Didier qui me confirme qu’il viendra faire un tour dans ma chute à la fin de la chasse.

La fin de chasse sonne, mes affaires sont rangées je descends du mirador avec une boule au ventre. Je mets mes affaires dans le 4X4 de Patrick lorsque Didier arrive. Je prends alors ma carabine avec moi. Il m’indique un endroit où je pars immédiatement me placer avec Amaury, je charge ma carabine et j’attends. De l’autre côté Didier surveille. Papa lui est dans les bois aux trousses de cette malheureuse jeune biche. Après quelques instants, Didier me fait signe, je comprends alors que la biche va sortir. Puis il me dit BRAVO et là c’est le soulagement. Je vide alors mon chargeur à une vitesse impressionnante. Amaury et Sébastien sont à ce moment à côté de moi. Plaisir et joie immense partagé avec eux. Je me presse ensuite de redescendre voir cette biche, voir ma biche ! Arrivée sur les lieux, Didier me félicite, Papa me sert dans ses bras et me remet une branche afin que puisse rendre les honneurs. Je suis tellement contente. Patrick me félicite à son tour.

Après avoir terminé cette chasse avec tant d’émotion l’entrée au camp se fait triomphale, avec des coups de klaxons ! À peine arrivée, Parrain me prend dans ses bras et me fait descendre du 4X4. J’ai le droit à des félicitations qui viennent de partout.  S’en suit une pause photos. Je vais alors chercher ma « seven ». Mais en arrivant devant la bête, une photo me revient en mémoire, celle de mon Papy Yves CHASSAGNE, qui il y a quelques années de sa, lorsque Menciol faisait ses  débuts, posait avec son gros cerf et sa carabine. J’espère que comme Papa et Parrain, il est fier de moi.

Après le repas, j’ai dû faire un discours, horrible d’ailleurs…  Je préfère le récit !!!

Un grand merci à mon Papa, Parrain et Papy, pour m’avoir enseigné la chasse.

Un grand merci également à Sébastien LAW HANG, Didier ANTELME ainsi que les organisateurs de la chasse à Menciol, les chasseurs et les rabatteurs qui me permettent de pratiquer ma passion. Je n’oublie pas Saint Hubert et Diane, qu’ils soient toujours avec moi et les autres chasseurs.

 

CHASSAGNE Julie

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Sébastien et Julie

 

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Père et Fille

 

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La relève de la chasse à la Réunion

 

 

Félicitation et Bravo Julie

L.C

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