La vie est belle en Shaggie.

Le temps n’est pas si loin où enfant et adolescent j’accompagnais mon père  à la caille, au lièvre et au cerf.

Aujourd’hui le dimanche 13 octobre 2013, St Hubert m’offre un moment de plaisir à ma première Chasse à l’Arc sur le terrain de la Pilotière.

Ciel bleu, sol sec et léger vent pour une journée de chasse entre amis et passionnés de chasse à l’arc.

La journée a débuté à 7h00 autour d’un bon café et les consignes de chasse nous ont été données par le Directeur de Chasse Alain TEYSSEDRE. Au quota de la journée : une biche, un daguet et un 1^er Grand Bois.

Nous étions 8 archers (5 Compounds et 3 tradis) pleins d’enthousiasmes et postés vers 8h dans la plaine de la révolution.

C’est ma première chasse au cerf et je pense avoir été gâté par les nombreux passages de bêtes sur mon poste.

Tout a commencé 30 minutes après le début de la chasse avec un groupe de 4 biches et un daguet sorti du bois en face de moi à une distance de 40 mètres. Premier moment d’adrénaline au vu de ces chers Rusas.

Les 5 bêtes longèrent la lisière du bois, marchant vers le haut de la plaine. Ils restaient à l’écoute des rabatteurs et des chiens qui se faisaient entendre au loin. Ils hésitaient à  traverser la tranchée et se rapprocher de la 1^ère ligne : les tradis. Le vent dans notre dos ne jouaient pas en notre faveur.

En fin la meneuse fit demi tour et entraina au galop la troupe vers le bas du chassé.

Vers les 9h30, le même groupe, accompagné de biquettes remonte le long de la lisière en réalisant des rentrées au bois fréquentes. Et ils ressortent en face du poste de Franck, les sens aux aguets.

Je positionne mon bras d’arc et je suis prêt à bander. Espérant que la troupe se rapproche, je suis de ma flèche le daguet.

Les bêtes traversent la brisée dans notre direction en trottant, je mets donc en légère tension mon arc. Les biches en première ligne nous sentent et tout s’accélère Le daguet démarre également et passe devant moi à 15 m.

J’attends le bon moment pour bander mon Morrison : l’animal de profil, à une vitesse la plus faible possible. Mais le daguet sautille en passant et je me sens pas de flécher en mouvement rapide.

Franck, avec toute l’expérience de ses nombreuses chasses, siffle, et le daguet marque un demi-temps.

Je bande alors mon Morrison et mon mouvement de coude, alerte le daguet qui bondit et repart de plus belle… Je reprends mes esprits et pivote vers la gauche en espérant flécher une des biches. Mais elles sont déjà loin.

Encore de belles sensations, et je réalise que réunir des conditions optimum de tir n’est pas si simple.

Remis de mes émotions, 30 minutes plus tard, j’entends un remue-ménage en face dans les bois …

Nous sommes à la fin de la 1^ère chasse et les rabatteurs ont fait demi-tour et remontent vers nous.

Apres 5 longues minutes de craquements, c’est alors que 7 à 9 bêtes sortent du bois en face et ils viennent à vive allure droit sur moi !

Je n’arrive pas à me focaliser sur une bête ; le nombre et le fait de venir rapidement sur moi. Je suis tout de même attiré par une bête plus sombre à l’arrière du groupe. Un gros Cerf  d’une couleur très sombre avec des bois noirs symétriques bien ouverts. Une parure qui me paraissait bien au dessus des 25’.

Grâce au shaggie, je me fondais dans le décor et c’est à seulement 10 mètres que les bêtes me sentaient !

 Et ce gros mâle en me « voyant » baissa la tête comme pour charger, démarre au galop vers moi et heureusement prit la tangente. Il passe la ligne à 5 mètres …

Le cœur bat la chamade, les jambes en coton à nouveau de belles rencontres, mais sans la possibilité de tirer convenablement.

Le résultat de la chasse: 2 biches

-          Bertrand CICERON, flèche de dos, (arrêtée par Bernard LENORMAND)

-          Olivier DEVAUX notre président , flèche cuisse et panse (retrouvée par Pascal, chef des rabatteurs)

Bravo à eux et aux rabatteurs qui nous ont accompagnés durant cette journée.

Je tiens à remercier particulièrement Alain TEYSSEDRE et Bernard LENORMAND pour leur accueil chaleureux et leur partage d’une passion commune.

Vive la Chasse à l’Arc.

                                                                              Olivier LENORMAND

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