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Les Archers des Mascareignes

AFRIQUE Tome14 : Hylochère


Hylochere

Habitat

L’hylochère est avant tout un animal forestier que l’on rencontre la plupart du temps dans la grande forêt.

Maintenant, il est aussi présent dans les galeries forestières (bakos) de Centrafrique et de plus en plus souvent observé par les guides de chasse.

Il semble ainsi préférer les zones humides, là où la végétation offre un couvert important.


Aire de répartition 

Avant tout forestier, l’hylochère se rencontre en Guinée, en Sierra Léone, au Liberia, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigéria, au Cameroun, au Gabon, au Congo Brazzaville, en Centrafrique, au Soudan, en République démocratique du Congo, en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, en Tanzanie, au Kenya et en Ethiopie.

HylochereCarte.jpg 
Caractéristiques

L’hylochère est l’hôte hirsute de la forêt. Un « monstre » semblant sorti tout droit d’un conte pour enfants.
Sa morphologie est lourde et puissante. Son poids oscille ainsi entre 120 et 275 kg (mâles) et entre 100 et 150 kg (femelles). Et ce pour une hauteur au garrot comprise entre 90 et 110 cm (mâles) et entre 80 et 85 cm (femelles).

La longueur totale du corps est comprise entre 170 et 210 cm (mâles) et entre 130 et 150 cm (femelles).
La queue est longue (entre 25 et 45 cm) et touffue. Mais elle n’est jamais dressée comme chez le phacochère.

Le pelage est lui constitué de soies longues et rudes qui se raréfient chez les vieux individus même si la crinière que portent les animaux peut atteindre 18 cm.

La robe varie suivant les sujets allant du brun au noir. Elle est maintenant plus claire sous le ventre et à l’intérieur des pattes.
Ceci étant, ce qui est le plus impressionnant chez l’hylochère, c’est sa tête ! Elle est énorme, longue et massive. Sous les yeux deux disques cartilagineux en forme de croissants sont présents.

Fendus par l’orifice des glandes olfactives faciales, ces disques sont inconnues chez les autres membres de la famille.

La longévité maximum connue est de 18 ans.

Activités et comportement
Contrairement à ce qu’ont écrit certains, l’hylochère n’est pas un animal exclusivement nocturne. Loin de là !

J’ai ainsi eu l’occasion, sur une saline, d’observer un couple de ces animaux alors que le soleil était au zénith.
Des faits confirmés par de nombreux guides qui ont eu eux aussi la chance de voir ces suidés à bien des heures de la journée.

Maintenant, il semble que pour être actifs ainsi, les hylochères ont besoin, comme bien des mammifères, de tranquillité…
Il semble également que le domaine vital n’est pas vraiment délimité dans l’espace. Mais il possède une structure, en certains endroits, assez identifiable.

Ainsi, des sites de repos et, à proximité, des latrines ont été observés. Sans oublier des bauges, des mares, des souilles et des sentiers régulièrement empruntés sculptant de véritables tunnels dans la végétation.

Ces tunnels permettant aussi bien la fuite que les simples déplacements.
A noter enfin que l’altitude des sites où vivent les hylochères peut excessivement varier. Ainsi, des représentants de l’espèce ont été observés en évolution à 3 800 mètres d’altitude.

Alimentation

Contrairement à d’autres suidés, les hylochères ne sont pas des animaux fouisseurs. Aux éléments contenus dans le sol, ils préfèrent toute une gamme d’herbes et de plantes forestières et aquatiques (joncs, roseaux…) qu’ils consomment à tous les stades de croissance, ainsi que des fruits et des baies.

Le menu dépend aussi du biotope. Il sera ainsi, beaucoup plus varié dans les forêts de basse altitude que dans les zones montagneuses, où il sera surtout composé d’herbacées.
Outre ces agapes, les hylochères fréquentent également les salines où, avec leurs incisives, ils extraient du sol les minéraux et les oligo-éléments dont ils ont besoin.

A noter enfin que comme tous les suidés, ces animaux adorent se souiller et se vautrer.

Prédateurs
De façon générale, les hylochères vendent chèrement leur peau à leurs prédateurs – les léopards en forêt, et les lions et surtout les hyènes en savane arborée et en montagne.

Reproduction

On connaît mal la reproduction de l’espèce. La gestation est estimée à une durée de 120 à 130 jours, voire 150 selon certains spécialistes.
Sans que cela soit systématique, la mise bas a le plus souvent lieu à la saison des pluies, lorsque l’alimentation est la plus abondante.
La portée compte alors entre 2 et 6 petits.

La femelle met bas et veille, semble t’il, seule ses petits durant la première semaine.
Ensuite, la croissance serait particulièrement rapide mais les animaux ne seraient sexuellement matures qu’à l’âge de 18 mois.

A noter que la période de la saillie occasionnerait également de violents combats entre les mâles déjà « installés » dans un groupe et ceux solitaires qui cherchent à faire souche.

Maintenant, une fois en famille, mâles et femelles se montrent apparemment extrêmement vigilants à l’égard de leur progéniture.

Mode de chasse

L’hylochère était autrefois un gibier d’exception. Pierre-Alexandre Fiorenza mentionne dans son ouvrage « Encyclopédie des animaux de grande chasse en Afrique » : « l’hylochère est un animal un peu mythique par sa rareté et sa rencontre est exceptionnelle ».

Aujourd’hui, du moins, en certains endroits et territoires, il semble que cela ne soit plus le cas. Maintenant, un très grand trophée reste particulièrement rare.

Pour le prélever, bien évidemment, l’occasion fait le larron et le hasard peut parfois bien faire les choses.

Maintenant, il faut bien le reconnaître, la plupart des animaux prélevés aujourd’hui le sont à l’affût sur salines lorsqu’un pied est repéré.

A noter toutefois que certains guides essayent de mettre en place et cherchent à développer de nouvelles méthodes de tir pour ce gibier hors normes.

Trophée
 Hylochere2

 

Texte : http://www.chassons.com/ 

 

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